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Rencontre avec le Dr Jean-Pierre Cassar, chirurgien vasculaire

« Ce qui me motive dans ce projet, c’est de relever le défi de créer un nouveau service dans un lieu où ça n’existe pas encore et où le besoin est pourtant réel. »

Pouvez-vous vous présentez ?

Je suis chirurgien vasculaire. J’ai commencé le 1er mai 1976, à la Polyclinique Saint Georges à Nice, où je continue d’ailleurs à exercer (par exemple cette semaine j’opère une carotide, une angioplastie, et des varices). Vu mon âge, on peut dire que j’ai acquis une expérience certaine, j’ai opéré 24000 jambes, 1500 carotides, je suis également membre du collège de pathologie vasculaire, ainsi que de la société de chirurgie vasculaire.

Qu’est-ce qui vous a emmené jusqu’à la Clinique de l’Ospédale ?

Je connaissais déjà la clinique puisque des chirurgiens de la maison (Clinique Saint George)  y exercent déjà, en chirurgie digestive par exemple. De plus cela fait longtemps que je viens en vacances dans la région.

J’ai visité la clinique et c’est vrai qu’elle a un potentiel énorme, c’est une clinique très bien équipée, le plateau technique est parfait pour les opérations que nous avons à y faire. 

J’ai également rencontré toute l’équipe (médecins, infirmières, aides-soignants …etc.) et tout le monde est adorable, l’atmosphère est familiale et le contact est facile. Cela est aussi du à la taille de la structure, nous sommes loin de la « grosse usine ». Cela me change de mon autre lieu de travail où, avec 400 lits, plus personne ne se connaît.

Parlez-nous de votre projet au sein de cette clinique.

Pour les habitants de la région, il  y a un manque c’est certain. Prenons l’exemple des varices, la plupart des opérations se font normalement en ambulatoire, or là c’est impossible car vous devez aller jusqu’à Bastia, Ajaccio, ou même sur le continent.

Je veux donc créer un projet sérieux de prise en charge des pathologies vasculaires au sein de la clinique et répondre ainsi aux besoins nombreux de la population.

C’est un projet qui débutera le 14 janvier 2022 avec des consultations gratuites, prendre rendez-vous.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre approche du métier, votre vision ?

L’important dans mon métier c’est le rapport humain. Pour moi, il faut une confiance mutuelle entre un patient et son médecin avant d’envisager n’importe quelle forme d’intervention.

A mon âge je n’ai plus besoin de cette activité pour manger. Ce qui me motive dans ce projet, c’est de relever le défi de créer un nouveau service dans un lieu où ça n’existe pas encore et où le besoin est pourtant réel. Et de le faire à ma façon, parce que malheureusement j’ai vu la médecine se dégrader ces dernières années, une sorte de médecine moderne où on n’écoute plus les patients et on facture des actes à tout va, et ce n’est pas ma conception de la médecine.